vendredi 15 mai 2020

Temps de travail des agents : le Région prend en compte certaines revendications de la CGT

Vendredi 15 mai, la DGS a envoyé son traditionnel message hebdomadaire aux agents de la Région.

Concernant la reprise du travail dans les lycées, le courrier précise : Chaque chef d’établissement établit la liste des priorités et le temps de travail des agents, sans récupération des heures non mobilisées.
 
Ainsi, la Région ne semble pas vouloir intervenir auprès des lycées pour harmoniser les temps de présence.
Cependant, la Région accepte que le temps de travail comptabilisé soit le même pour tous, "sans récupération des heures non mobilisées".

Temps de travail des agents : La CGT écrit à la région

Jeudi 14 mai, la CGT a écrit à la région :


Revendications CGT
sur le temps de travail des agents
pendant la crise sanitaire

Lors de notre dernière réunion du 24 avril dernier, nous avons fait part de nos inquiétudes sur les risques de traitements locaux inégalitaires et arbitraire des temps de travail des agents des lycées durant la période de crise sanitaire que nous traversons.

A l’heure de la reprise du travail en présentiel, nous constatons que nos inquiétudes étaient fondées.

Chaque lycée organise le temps de travail quotidien voire hebdomadaire de ses agents, ce qui conduit à des situations très différentes d’un établissement à un autre : temps plein, mi-temps, présence certains jours, rotation d’équipe par semaine complète …

Face à ces situations, la CGT demande à la Région :
-    D’une part d’intervenir auprès des établissements pour harmoniser les temps de présence des agents,
-    D’autre part que le temps de travail comptabilisé soit le même pour tous les agents : chaque journée est une journée complète, soit totalement en ASA, soit totalement travaillée en présentiel, soit mélangée ASA/travaillée en présentiel.
Cela permettra un traitement égalitaire entre les agents du siège et les agents des lycées.
Cela évitera aussi de grandes disparités de temps restant à travailler après la crise sanitaire, entre les agents en présentiel à temps plein et les agents en présentiel à temps partiel.

Enfin, nous souhaitons que la Région se prononce clairement sur la non-application de l’ordonnance n° 2020-430 du 15 avril 2020 permettant d’imposer la prise de jours de congés et/ou de RTT pendant la période de crise sanitaire.
 



lundi 11 mai 2020

Covid Vos questions Nos réponses




La CGT fonction publique a mis en ligne un site d’infos sur l’impact du covid-19 sur le travail : 

 
Vous y trouverez des fiches pratiques et des réponses à de nombreuses questions.

Webinaire INRS sur le COVID.19


L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) propose une vidéo d’info intéressante sur la prévention au travail dans le cadre de la pandémie actuelle :

Déclaration du collectif des Syndicats CGt des 13 conseils régionaux


Déclaration des Syndicats CGT des Conseils Régionaux
OUI et deux fois OUI pour la reprise au travail sur site, mais pas à n’importe quel prix !

Après plus de deux mois de confinement, comment certains peuvent-ils penser que les agents ne souhaitent pas reprendre le travail en présence physique et servir l’intérêt général tout en redonnant du sens au service public. D’autant plus que beaucoup se retrouvent en difficulté pour diverses raisons. Trop facile de faire des raccourcis, d’attaquer la CGT et de disserter sur le sujet pour occulter les vraies difficultés.

Après cette période d’enfermement, qu’en est-il des mesures de protection et des organisations futures de travail ?

Même si les situations sont disparates et qu’un certain nombre de nos collectivités donnent des garanties sur les équipements (masques, visières, gels hydroalcooliques, gants et surblouses), il n’est pas certain, à l’issue et au regard de la durée du déconfinement, que les salariés puissent être protégés pleinement.

En effet, deux mois n’auront pas servi au gouvernement à organiser une production contrôlée des moyens de protection que ce soit par leur nombre, par leur qualité, que par une prise en charge juste, voire même de leur distribution, ni organiser les tests sérologiques. Gouvernement et élus territoriaux se renvoyant « la patate chaude ».

S’agissant des organisations futures de travail, nous ne pouvons que constater la mauvaise volonté de certains élus territoriaux à partager et à négocier l’organisation et les conditions de travail.
Il est à noter qu’au début de la période de confinement nous a permis d’estimer les mesures nécessaires pour activer les plans de continuité d’activité. Missions essentielles, missions indispensables, missions vitales, quel que soit le terme, pour la majeure partie, nous avons fait face à un refus tant sur le plan national que local de lister précisément les missions indispensables.

Les protocoles de nettoyage ont été imposés et portés uniquement à connaissance dans les CHSCT. Le refus d’intégrer les dispositions COVID-19 dans les documents uniques relevant de la Santé au Travail. Les nouvelles organisations du travail n’ont pas été ou ne sont mises que trop rarement à consultation des comités techniques paritaires dans les collectivités.

Oui, les personnels souhaitent revenir physiquement au travail !
Mais pas dans n’importe quelles conditions !


La crise sanitaire ne nous a pas fait oublier la situation dans laquelle nous étions avant l’apparition du virus. Tout comme les personnels soignants, les fonctionnaires territoriaux ont dénoncé la dégradation rampante des services publics. Nous avons mené de nombreuses luttes contre : la suppression de postes, le non remplacement des départs en retraite. Aujourd’hui le manque de personnels saute aux yeux de toutes et tous rendant impossible l’application des préconisations gouvernementales dans le cadre du COVD19 (qui au demeurant doivent être exigeantes). Comment faire croire, à ceux à qui l’on a demandé de savoir travailler en mode dégradé avant le 17 mars, qu’ils vont pouvoir dans les établissements scolaires nettoyer les sanitaires toutes les heures et remplir un nombre indéfini de tâches listées dans ces préconisations ? Comment faire croire aux agents administratifs qu’ils seront assez nombreux pour continuer de bâtir le service public alors même que les dispositifs se multiplient, accroissant une charge de travail déjà difficilement assumable ? Au-delà des moyens humains, la question des installations se posent aussi au regard des distances, de la densité et du brassage.

Et le télétravail ne peut pas être la réponse à tout ! Sa généralisation à outrance est génératrice de risques psychosociaux comme chaque enquête l’a montré : montée du stress et de l’anxiété, trouble du sommeil, surcharge de travail, fatigue visuelle, maux de dos, désocialisation, injonctions permanentes… Vous avez dit télétravail ? Non travail distanciel à grand échelle avec pour beaucoup des conditions de travail dégradées.

Dans les établissements scolaires, la double autorité permet d’entretenir un flou intolérable. Nous avons les plus grandes craintes compte-tenu de l’obstination de certaines directions à vouloir faire travailler plus d’agents qu’il ne le fallait dans leurs établissements. D’ailleurs les déclarations de syndicats de Proviseurs sur certains territoires étaient sans équivoque sur le sujet. A croire qu’il faut plaire au ministre…

Pour la CGT, il est primordial de sauvegarder la santé des agents, de leurs familles et des usagers. Une phase de déconfinement doit être partagée. De surcroît, il faut permettre aux agents qui se retrouvent dans des situations difficiles, de pouvoir se retourner.
Sans véritable protection, nous n’hésiterons pas à soutenir l’application du droit de retrait et faire appel au droit de grève si la sécurité sanitaire des collègues et des usagers n’est pas assurée.
Confinés ou non-confinés, de manière totale ou partielle, il en ressort que les gens doivent être testés pour limiter l’épidémie, sauver des vies et éviter le risque d’un nouvel engorgement des hôpitaux qui toucherait des personnels hospitaliers déjà bien mis à mal.

Dans les conditions de la gestion de cette crise, nos syndicats dénoncent la poursuite d’une volonté manifeste de détruire ou tout au moins de réduire le syndicalisme à sa plus petite expression. La gestion de la crise exacerbe beaucoup de phénomènes et en particulier celui-ci.

A chaque crise du capitalisme, il est démontré la nécessité vitale absolue du service public à la Française, de la position centrale des agents de la Fonction Publique et de notre système de protection sociale. Même extrêmement dégradé, il est le dernier rempart pour que survive la justice sociale. Plus que jamais, nous exigeons l’abrogation de la Loi de transformation de la Fonction Publique et les décrets en cours et de maintenir le statut des fonctionnaires qui seul peut garantir le service de l’intérêt général contre les lobbies et les intérêts clientélistes.

Nous exigeons le maintien et le renforcement des instances paritaires, en particulier le CHSCT, mais aussi la consultation des OS en matière de déroulements de carrière et de surveillance des emplois. Nous revendiquons l’augmentation de notre traitement par le biais de l’augmentation du point d’indice, ainsi que le maintien de notre régime de retraite.

Nous soutenons et participerons partout où nous le pourrons à toutes les actions qui seront entreprises par les enseignants et leurs syndicats dans le cadre de ce qui est écrit ici, tout comme nous participerons activement aux actions interprofessionnelles allant dans le sens du combat contre la régression sociale

Télétravail sur ordinateur fixe professionnel




Le lundi 11 mai 2020, la CGT et l'UNSA ont écrit à la Région :
Bonjour,
Malgré les efforts de la collectivité, il semble qu’il reste une poignée d’agents du siège volontaires pour le télétravail mais qui ne bénéficient pas encore de matériel portable.
Quant au matériel portable commandé, sa mise à disposition aux agents ne pourra se faire, au mieux, que dans plusieurs semaines.
Dans ce contexte et pour répondre aux demandes formulées par plusieurs agents, nous demandons à la Région de permettre aux agents concernés de venir récupérer leur matériel informatique fixe à leur poste de travail pour l’emmener à leur domicile et permettre ainsi leur télétravail.
Si vous accédez à notre requête, cette récupération devra être organisée en toute sécurité sanitaire avec le respect des gestes barrières.
Dans l’attente d’une réponse rapide et favorable de votre part.
Salutations
Syndicat CGT
Syndicat UNSA