mercredi 27 avril 2016

Jeudi 28 avril 2016 : retrait du projet de loi Travail



Retrait

Le jeudi 28 avril 2016 est une nouvelle journée d’action « Pour les droits plus protecteurs des salarié-es du privé comme du public, pour obtenir le retrait du projet de loi Travail »

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF sont pleinement engagées dans le processus de mobilisation pour l’amélioration et le renforcement des droits des salariés.

Depuis plusieurs semaines, plusieurs millions d’étudiants, de lycéens, de salariés, de privés d’emploi, de retraités se sont d’ores et déjà mobilisés par la grève et dans les manifestations.
Dans la dernière période, les annonces gouvernementales en faveur des jeunes sont à inscrire à l’actif de cette mobilisation.
Néanmoins, elles ne sauraient être une réponse aux exigences portées au sujet du Code du Travail.

Le projet de loi Travail, c’est la fin de la hiérarchie des normes et de la primauté de la loi sur les accords de branche et d’entreprise, c’est travailler toujours plus pour gagner moins, c’est faciliter les licenciements, c’est la remise en cause de la démocratie sociale et des organisations syndicales…


Loin de rompre avec les politiques d’austérité mises en œuvre au titre du pacte dit de responsabilité, les pouvoirs publics poursuivent l’entreprise d’affaiblissement des politiques publiques, des services et de l’emploi publics, avec pour conséquences la multiplication de mobilités géographiques et professionnelles non choisies, le développement de la précarité…
Des politiques d’austérité qui participent aussi de la dégradation constante du pouvoir d’achat des personnels.

Nos organisations syndicales réitèrent que la page des salaires n’est pas tournée avec l’insuffisante revalorisation de la valeur du point de l’indice à une hauteur de 1,2 %, en deux fois, et exigent la réouverture d’un processus de discussions et de négociations sur les salaires.
Alors que le statut des fonctionnaires est une garantie pour les citoyens, les attaques incessantes contre ce statut nous inquiètent, comme la remise en cause des 35 heures.
Les agents de la Fonction publique sont bien concernés par le projet de loi El Khomri.

Dans un tel contexte, nos organisations syndicales appellent les personnels de la Fonction Publique à faire du jeudi 28 avril 2016, une nouvelle et puissante journée de mobilisation interprofessionnelle pour une autre politique au service du progrès social.
Ensemble, salarié-es du public, du privé, chômeur-euses, précaires, retraité-es, étudient-es, lycéen-ennes.

Toutes et Tous en grève et dans les manifestations, le jeudi 28 avril 2016.





lundi 18 avril 2016

Un pouvoir qui matraque la jeunesse est faible et méprisable


Le Syndicat CGT du Conseil régional Centre - Val de Loire s'associe à l'appel "Un pouvoir qui matraque la jeunesse est faible et méprisable"


Au 17 avril à minuit, 319 personnes se sont associées à cet appel : personnels des universités, artistes, éditeurs, syndicalistes, militant-e-s associatifs, professionnel-le-s de santé, avocat.e.s, etc. Les voici par ordre alphabétique. Vous pouvez signer l’appel en envoyant un message à l’adresse:stopviolencespolicieres@laposte.net
 
"Depuis novembre dernier et la proclamation de l’état d’urgence, l’État de la régression sociale et de la matraque a brutalement accéléré sa décomposition. Sa soumission à un capital piaffant d’impatience de pouvoir exploiter et jeter n’importe qui, quand et comme ça lui chante, est radicalement décomplexée. Le nombre de celles et ceux qui, se battant sans courber l’échine pour leur dignité, leur avenir, ou tout simplement leur quotidien, peuvent être traînés devant les tribunaux, traités comme des terroristes et, à l’image des Goodyear, condamnés à de la prison ferme, ne cesse de croître. Au même rythme ont progressé les violences policières les plus méthodiques.

La jeunesse étudiante et lycéenne en fait les frais depuis plusieurs semaines, à un niveau de répression proprement insoutenable. Les 300 et quelques arrestations lors de la manifestation du 29 novembre à République contre la COP21 étaient bien un avant-goût. Depuis le 17 mars et l’expulsion violente d’un groupe d’étudiant-e-s de l’université de Tolbiac, chaque journée de mobilisation des jeunes occasionne un crescendo dans les gazages, les matraquages et les interpellations. Quelle honteuse hypocrisie quand Bernard Cazeneuve se dit « choqué » de la violence par laquelle un jeune de 15 ans, du lycée Bergson à Paris, avait été le 24 mars tabassé par trois policiers surarmés. Le 5 avril, ce sont encore plus de 130 lycéen-ne-s, gazé-e-s et matraqué-e-s par des CRS et policiers en civil, qui ont été interpellé-e-s avant même d’arriver à la manifestation prévue à Bastille l’après-midi. Quant à ce 14 avril, le nombre de casques, de tonfas, de gazeuses et de boucliers destinés à enfermer le cortège parisien pourtant pacifique était tellement important, un drone couvrant carrément la zone, que des passants ont demandé si c’était… une manifestation de policiers. La liste est longue, et le procédé n’est pas seulement parisien. Nantes, Rennes, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Rouen, Caen, Grenoble, Toulouse etc., l’ont également subi. Et, bien sûr, les grévistes de Mayotte.



Combien de crânes ouverts et autres blessures graves, d’hospitalisations comme de points de suture, de tirs de flashballs, d’insultes, de menaces, d’arrestations jusque devant les lycées, de gardes à vue et de procès, avant que nous ne cessions de tolérer cela ? Combien de Malik Oussekine, combien de Rémi Fraisse, finiront-ils par s’autoriser, combien  d’Amine Bentounsi,  de Zyed Benna, de Bouna Traoré et de violences policières quotidiennes dans les quartiers populaires surviendront encore, si nous ne mettons pas un terme à cette mécanique aussi sinistre qu’indigne ? Une telle violence exprime bel et bien l’infini mépris à l’égard de ces jeunes que Hollande avait prétendu mettre au cœur de son mandat. C’est ce pouvoir qui matraque la jeunesse qui est aussi faible et apeuré que méprisable. Il tremble devant elle, car sa radicalité n’est pas contrôlable. Il sait que la colère et la solidarité des jeunes contre ce qui n’offre que désespoir, misère et régression, grandissent. Il n’a pas oublié l’influence déterminante qu’elles et ils peuvent avoir sur l’ensemble des travailleur-se-s. La façon incroyablement violente dont les CRS ont « accueilli » les étudiant-e-s venus rencontrer les cheminots à la gare Saint Lazare mardi 12 avril, et arrêté arbitrairement l’un d’entre eux,  illustre avec éloquence sa hantise à l’égard de toute jonction des étudiant-e-s et des salarié-e-s.

Alors que des politiciens, jusque dans les rangs du PS, veulent aller jusqu’à dissoudre « Nuit Debout ! », le gouvernement, profitant de l’ambiance entretenue par un blackout aussi complet que complice de la part des grands médias, lâche ainsi quelques miettes d’un côté tout en laissant, de l’autre, se succéder des journées saute-moutons qui, à elles seules, l’impressionnent peu. En tout cas bien moins que cette jeunesse déterminée qu’il cherche, à l’orée des vacances scolaires, à briser par la force.

Laisser la matraque impunie, c’est porter aussi une immense responsabilité. La condamnation de cette violence récurrente devrait être sans appel ; or, on est encore bien en-deçà du nécessaire à l’échelle nationale. Les prises de position locales, lorsqu’elles existent, de partis, syndicats, associations en tout genre, ou encore au sein de corporations comme les enseignants et universitaires, restent largement insuffisantes à ce jour pour briser l’omerta. Il n’y a rien à relativiser ni à nuancer. Il est grand temps de se déshabituer de ce qui n’a aucune justification possible, sinon l’arbitraire des princes de l’État policier et du CAC40. Il est grand temps qu’avec les étudiant-e-s, les lycéen-ne-s, les travailleur-se-s qui se battent non seulement contre un projet de loi inique, mais de plus en plus aussi pour une vie qui ne soit pas une simple survie, nous fassions masse pour y mettre fin."

Source : http://stoprepression.unblog.fr/

jeudi 14 avril 2016

Article sur Politis.fr : Loi travail : le capitalisme veut faire payer sa crise aux travailleurs


 
Cet article d'un membre du Comité pour l'annulation de la dette du Tiers Monde explique parfaitement les dangers de la Loi Travail.


"Une fois de plus des gouvernements serviles aux institutions financières répondent aux logiques capitalistes au profit des grandes entreprises et de leurs actionnaires. La logique n'est pas nouvelle, mais répond à un système dont la violence ne fait que s'accentuer jusqu'à l'insoutenable.

(...)


En France, si le gouvernement a reculé par rapport au projet initial (plafonnement des indemnités prud’homales, augmentation du temps de travail des apprentis, ...), les mesures les plus nocives restent en vigueur. La loi faciliterait les licenciements économiques, permettrait d’imposer en cas de difficultés économiques conjoncturelles des réductions de salaire et/ou la flexibilité du temps de travail...
Le mouvement social naissant offre l’opportunité d'internationaliser les luttes contre ces mêmes attaques qui se généralisent au-delà des frontières en faveur du capital."


Source : politis.fr