LE 10 OCTOBRE 2017
IL Y A URGENCE
MACRON AGGRAVE LES
ATTAQUES CONTRE NOS SALAIRES, NOS RETRAITES, NOS CONDITIONS DE TRAVAIL
Pendant la campagne présidentielle, Macron
l’annonçait, tous les salariés, publics, privés, retraités verraient leur
pouvoir d’achat augmenter. Force est de constater que, pour les fonctionnaires,
encore une fois, le compte n’y est pas, bien au contraire !
Jamais aucune profession n’avait été autant
méprisée par trois présidents successifs qui ont gelé durablement la valeur du
point d’indice (élément central de la rémunération des agents de la Fonction
publique) et ainsi organisé la baisse du pouvoir d’achat des agents publics et
assimilés.
Alors que Macron prévoit de s’attaquer aux régimes
particuliers de retraite, la CGT alerte sur les conséquences du blocage des
salaires qui impacte le montant des pensions entrainant une mise en péril de la
CNRACL (Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales).
1 – GEL DU POINT
D’INDICE
Depuis 2000, les très faibles augmentations de la
valeur du point d’indice, puis son gel sur les 7 dernières années, ont provoqué
une chute du pouvoir d’achat des fonctionnaires de 14 % (et ce malgré une
aumône de 0,6 % en juillet 2016 puis en février 2017 après une mobilisation
importante des agents de la Fonction publique).
Cela représente :
➜Pour un agent de catégorie C percevant 1200 €/mois
: 168 € de perte mensuelle ;
➜Pour un agent de catégorie B percevant 1500 €/mois
: 210 € de perte mensuelle ;
➜Pour un agent de catégorie A percevant 2000 €/mois
: 280 € de perte mensuelle.
Pour le reste de l’année 2017 et pour 2018 le
gouvernement annonce sa volonté de geler encore la valeur du point d’indice.
La CGT revendique un
dégel du point d’indice avec mesures de rattrapages des pertes depuis 2000.
Point d’indice différencié
2 – POINT D’INDICE
DIFFERENCIE
Macron prétend vouloir augmenter la valeur du point
d’indice pour certains fonctionnaires et pas pour d’autres, notamment les
fonctionnaires territoriaux. La réalité, c’est qu’avec cette déconnection des
territoriaux du Statut général des fonctionnaires, Macron permettrait ainsi aux
collectivités de fixer « arbitrairement » les rémunérations des agents et de
mettre en place des « statuts locaux », tout cela ouvrant la porte au salaire à
la « gueule du client » et à une vague de privatisations.
Dans sa continuité des attaques contre l’héritage
de 1945, Macron le privatiseur veut tordre le cou au Statut général des
fonctionnaires, seul garant aujourd’hui de l’existence d’un service public
égalitaire sur tout le territoire auprès de tous les usagers.
La CGT revendique un
statut unifié des fonctionnaires — notamment en renforçant le titre 1 avec le
maintien d’une grille indiciaire nationale pour toute la Fonction publique —
étendant à tous les agents les meilleurs garanties et droits afin de mettre fin
aux disparités entre les 3 versants.
3 – Augmentation de
la CSG de 1,7 point
Le gouvernement Macron-Philippe a annoncé,
parallèlement aux ordonnances contre le Code du travail, le remplacement de la
cotisation salariale d’assurance maladie (0,75 % pour
les salariés du privé) et d’assurance chômage (2,4 %) par une augmentation de
1,7 point du taux de la CSG pour tous ceux qui en sont redevables.
Dès le 1er janvier 2018, avec ce nouveau
prélèvement sur nos salaires, la réduction de notre traitement indiciaire va se
situer entre 17 et 100 € par mois. Seule cette partie salariale compte pour le
calcul de nos retraites et cette ponction va impacter le montant déjà faible
des pensions.
La compensation prévue par le gouvernement est tout
simplement injuste : il prévoit de remplacer cette perte par une prime, versée
aux seuls fonctionnaires en poste au 31 décembre 2017 — tant pis pour les
nouveaux —, prime qui, bien entendu, ne rentrera pas dans le calcul des
retraites. En plus, ce dispositif serait dégressif au fur et à mesure de
l’avancée dans la carrière… Bref, encore une perte sèche pour les
fonctionnaires qui sont déjà largement impactés dans leur niveau de vie.
La CGT a toujours
rejeté l’étatisation des recettes de santé au détriment du salaire différé et
refuse donc non seulement l’impôt CSG, mais encore plus son augmentation. À présent,
Macron entend
augmenter la CSG pour l’affecter aux collectivités afin de compenser la
suppression de la taxe d’habitation !
Jour de carence
4 – Jour de carence
Cette lubie inventée par Sarkozy et reprise par
Macron est un non-sens. Le traitement (salaire) d’un fonctionnaire est lié à
son grade et n’est aucunement lié aux aléas de sa production. Cette notion n’a
aucun sens dans la convention qui fonde le Statut du fonctionnaire depuis 1946.
Concernant un salarié du privé, c’est différent puisque le système de
rémunération est fondé sur sa production de richesses et quand il est absent il
est censé ne pas produire.
Donc, à poste non pourvu, salaire non versé. Mais,
dans plus de 80 % des cas, ce sont les employeurs qui prennent en charge ces 3
jours de carence, car c’est prévu dans la convention collective.
Donc, si
véritablement le gouvernement souhaitait l’équité, il supprimerait tout
simplement ce jour de carence pour tous.
C’est d’ailleurs ce
que la CGT revendique.
PPCR
5 – PPCR
Une des 10 raisons pour lesquelles la CGT a refusé
de signer l’accord PPCR est que la refonte des grilles, faussement présentée
comme favorable, avait une mise en place trop étalée dans le temps (allongement
des carrières) : elle risquait donc d’être remise en cause, voire être ajournée
par le gouvernement suivant… et, là encore, la CGT avait raison puisque le
gouvernement prévoit de retarder l’évolution des grilles et donc de retarder
l’augmentation
des rémunérations des fonctionnaires liées à ces
grilles.
La CGT
revendique :
➜De véritables améliorations de carrières pour tous,
à l’opposé des mesures du protocole PPCR imposé par le gouvernement ;
➜La mise en place de grilles indiciaires qui
permettent une évolution de carrière sur au moins deux grades ;
➜Une évolution de rémunération de 1 à 2 sur un même
grade avec un salaire minimum à 1 800 € en début de carrière pour la
catégorie C.
Formation professionnelle
6 – FORMATION
PROFESSIONNELLE
Le gouvernement Hollande a baissé la cotisation du
CNFPT qui est l’établissement national dédié à la formation professionnelle
pour tous les agents territoriaux. Cette cotisation, calculée sur la masse
salariale, est une partie de notre salaire. En baissant cette cotisation, la
faisant passer de 1 % à 0,9 %, le gouvernement vole les agents territoriaux sur
leur droit à la formation professionnelle.
La CGT revendique
➜Immédiatement le rétablissement de la cotisation à
1 % ;
➜Dans un second temps son accroissement à 3 % afin
que tous les agents de la FPT puissent bénéficier d’une offre de formation de
qualité tout au long de leur vie professionnelle ;
➜Le maintien des formations en présentielet non
devant un ordinateur. D’ÊTRE
MACRON VEUT LIVRER LES AGENTS ET LES SERVICES PUBLICS
À LA
CONCURRENCE ET DÉMANTELER NOS GARANTIES COLLECTIVES, COMME IL L’A FAIT DANS LE
PRIVÉ AVEC LES ORDONNANCES CONTRE LE CODE DU TRAVAIL !
C’est pourquoi, à la suite des 12 et 21 septembre, les fonctionnaires et
salariés du secteur public (établissements publics, Offices de l’habitat,
services de l’eau...) sont appelés à faire grève et à manifester le 10 octobre
2017.
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