Alors qu’en 2021, 70 milliards d’euros ont été versés aux
actionnaires des entreprises du CAC 40, soit 15 % de plus en un an,
l’augmentation de 3,5 % du point d’indice pour une rémunération de 1 500
€ net, n’est que de 50 € pour les agents territoriaux.
Une revalorisation ridicule de 3,5 % de la valeur du point d’indice au
regard d’une inflation dépassant largement les 6,5 %, c’est une
véritable provocation et un mépris sans nom considérant de plus :
une perte de salaire de l’ordre de 15 % depuis 2010,
des sous-effectifs permanents,
des manques de moyens pour exercer nos missions d’où, des conditions de travail dégradées,
un recours accru aux contractuel·les,
et pour couronner le tout : l’augmentation du temps de travail (1607h), la destruction
programmée du statut de la Fonction publique par la loi Dussopt du 6 août 2019.
On voit bien pour qui est l’abondance alors que la paupérisation des agents publics se poursuit encore et toujours.
Tous les services à la population subissent les conséquences du
désengagement de l’État. La santé, l’éducation, le secteur social et
médico-social, les services départementaux d’incendie et de secours font
malheureusement l’actualité, mais toutes les autres missions de
services publics dans les mairies, les départements et les régions
subissent également le résultat des politiques menées depuis des
dizaines d’années, aggravées par la politique du Président de la
République et de son gouvernement.
La stagnation des carrières est, elle aussi, flagrante. La situation
actuelle de tassement des carrières et le fruit des choix des mesurettes
catégorielles. Celles-ci créent des inégalités, créent de fait un
ralentissement de l’évolution des carrières et provoquent le tassement
de l’ensemble des grilles de rémunération.
La seule réponse adéquate et attendue des fonctionnaires et agents
publics est bien l’augmentation conséquente du point d’indice immédiate
de 10 % et le rattrapage de la perte du pouvoir d’achat cumulée depuis
les vingt dernières années.
C’est en ce sens et forte de toutes ces actions que la fédération CGT
des Services publics appelle l’ensemble des salariés, agents publics,
fonctionnaires, à participer massivement à la journée de grève et de
mobilisations le 29 septembre pour exiger toutes et tous ensemble, le
même jour :
• 10 % de temps de travail en moins ;
• 10 % d’effectif en plus ;
• 10 % d’augmentation indiciaire et salariale ;
• 10 % de temps de formation ;
• L’abrogation de la loi de Transformation de la Fonction publique.
La fédération CGT des Services publics prend une fois de plus ses responsabilités en déposant un préavis de grève le 29 septembre 2022 de 0 h à 24 h, pour l’ensemble des agent·es de la Fonction publique territoriale et pour les salarié·es relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social).